Portrait : Jean-François Bénard, membre du collège de l’Araf

jf-benardNommé en 2012 par le gouvernement, pour six ans.

Quand en audition devant le collège de l’Autorité, un représentant de RFF parle d’IPCS ou de « coupe/ accroche », l’expression (1) n’a aucun secret pour Jean-François Bénard, polytechnicien, énarque et homme du sérail. Il a passé une dizaine d’années à la SNCF, d’abord en tant que directeur général adjoint chargé des finances puis comme directeur général jusqu’en 1996. Il aura connu quatre présidents, Philippe Rouvillois, Jacques Fournier, Jean Bergougnoux et – très brièvement – Loïk le Floch-Prigent.

Quelque temps après la création de RFF, le président Martinand a fait appel à lui pour en prendre la direction générale : « J’étais à la Cour des comptes, Claude m’a demandé de le rejoindre pour mettre du liant entre RFF et la SNCF, je connaissais bien la maison », explique Jean-François Bénard.

Il est ensuite revenu rue Cambon où il a présidé la 7e chambre (chargée notamment des Transports) avant d’être nommé procureur général. C’est ce même Claude Martinand que Jean-François Bénard a remplacé en 2012 au collège de l’ARAF, à la suite du décès du patron volcanique de RFF, figure tutélaire du secteur ferroviaire. Il s’est mis dans les pas de son prédécesseur brutalement disparu : « Nous avions une analyse commune sur la plupart des sujets ».

Aujourd’hui, le rapprochement de la SNCF et de RFF au sein du groupe public ferroviaire est un nouveau défi pour celui qui a « vécu » la séparation : « l’ARAF a pour mission de veiller au respect des règles de la concurrence. Cela exigera de la vigilance, mais nous faisons confiance aux acteurs du secteur pour trouver des solutions raisonnables », commente ce sage juriste.

(1) IPCS : double-voie dotée d’installation permanente de contre-sens « Coupe/accroche » : le fait de raccorder deux TGV en cours de trajet